LA LOGISTIQUE AU MAROC
Page 1 sur 1
LA LOGISTIQUE AU MAROC
La logistique : un défi pour le Maroc
La situation géographique du Maroc - très proche de l’Union Européenne - lui confère un avantage unique. Malgré cela, les entreprises marocaines manquent encore de compétitivité. Une situation probablement due aux coûts logistiques. Mais malgré la volonté des entreprises et des autorités d’améliorer la situation, il demeure encore quelques freins.
Au cours des années 80, le Maroc a décidé d’ouvrir son économie sur le monde afin de favoriser sa croissance. Une ouverture qui s’est traduite en 1996 par l’accord d’association avec l’Union Européenne, et plus récemment avec des accords de libre échange, notamment avec les Etats-Unis. En 2003, le taux d’ouverture de l’économie était de 55%. L’exportation est devenue l’un des piliers de l’économie marocaine.
Mais l’ouverture du marché marocain voit la fin des mesures protectionnistes. La fin des accords multifibres, depuis janvier 2005, met le pays en concurrence directe avec les pays asiatiques. En outre, la mise en application des accords de libre échange va peu à peu faire disparaître la protection tarifaire. Les produits américains et européens pourraient donc venir directement concurrencer les produits marocains.
Du coup, les entreprises marocaines se doivent de développer leur compétitivité. Une compétitivité qui passe, comme l’indique la banque mondiale, par des « éléments aussi divers que la compétitivité du taux de change, la stabilité du cadre macroéconomique, le coût de la main d’œuvre (et son niveau de qualification), l’innovation, la qualité des infrastructures, le respect du droit ou bien encore la performance des services publics. »
De plus, pour un pays dont l’avantage est principalement lié à la situation géographique - qui facilite l’exportation - la logistique doit absolument permettre « de réduire les coûts de transaction et améliorer l’efficacité des échanges internationaux. » Car pour le moment « les coûts logistiques totaux représentent au minimum 25% de la valeur ajoutée créée au Maroc mais ils peuvent atteindre 60%. »
Les entreprises marocaines doivent donc prendre en compte les contraintes de temps, de qualité ou encore de fiabilité pour s’imposer sur le marché international.
D’autant plus que la proximité géographique n’est que relative dans le transport de marchandises. En effet, comme le souligne le rapport provisoire de la Banque Mondiale, « aujourd’hui, une marchandise chargée sur un porte-conteneurs met 19 jours de Singapour à Gênes via Suez (pour une distance de 6397 milles nautiques) mais met 20 jours d’Agadir à Gênes (pour une distance de 1280 milles nautiques). » En outre, les frais portuaires sont plus élevés qu’en Europe.
Malgré tout, la logistique doit permettre aux entreprises marocaines d’améliorer leur compétitivité. Les autorités sont d’ailleurs parfaitement conscientes de ces enjeux. C’est sans doute pourquoi elles se sont investies dans les projets comme le port Tanger-Méditerranée ou d’autoroutes.
Les défis à relever...
1.Contrainteset défis globaux :
Vide institutionnel concernant la logistique et la gestion des chaînes d’approvisionnement,
Contractualisation nécessaire des relations entreprises/administration des douanes,
Présence limitée de fournisseurs tiers de services logistiques,
Utilisation limitée de l’EDI,
Déploiement faible des outils informatiques tout au long des chaînes,
Développement nécessaire de plates-formes logistiques,
2. Contraintes spécifiques au transport
Ratio qualité/prix du transport interne est faible,
Coût élevé de la traversée Tanger-Algéciras,
Coût du passage portuaire au Maroc,
3. Contraintes en amont des chaînes logistiques
Accès difficile à certains intrants ou matières premières,
Capacité limitée de contractualisation avec les fournisseurs d’intrants,
Gestion parfois difficile des régimes d’importation des intrants,
Manque de fluidité dans les transactions financières (notamment à cause des autorisations nécessaires de la part de l’Office des changes),
4. Contraintes en aval des chaînes logistiques
Normes imposées par les consommateurs,
Visibilité limitée des besoins des consommateurs,
Préservation de l’intégrité du produit tout au long de la chaîne,
5. Contraintes liées aux procédures et à la structure interne des entreprises
Manque d’intégration de toutes les fonctions de l’entreprise,
Délai dans la mise en œuvre de mesure facilitant la chaîne d’approvisionnement,
Manque de ressources techniques spécialisées dans le domaine de la chaîne d’approvisionnement.
Le Maroc bénéficie donc d’une position avantageuse liée à sa situation géographique. Néanmoins, il reste encore beaucoup d’efforts à accomplir en terme de logistique pour les entreprises marocaines afin d’être compétitives sur le marché international.
[i]
La situation géographique du Maroc - très proche de l’Union Européenne - lui confère un avantage unique. Malgré cela, les entreprises marocaines manquent encore de compétitivité. Une situation probablement due aux coûts logistiques. Mais malgré la volonté des entreprises et des autorités d’améliorer la situation, il demeure encore quelques freins.
Au cours des années 80, le Maroc a décidé d’ouvrir son économie sur le monde afin de favoriser sa croissance. Une ouverture qui s’est traduite en 1996 par l’accord d’association avec l’Union Européenne, et plus récemment avec des accords de libre échange, notamment avec les Etats-Unis. En 2003, le taux d’ouverture de l’économie était de 55%. L’exportation est devenue l’un des piliers de l’économie marocaine.
Mais l’ouverture du marché marocain voit la fin des mesures protectionnistes. La fin des accords multifibres, depuis janvier 2005, met le pays en concurrence directe avec les pays asiatiques. En outre, la mise en application des accords de libre échange va peu à peu faire disparaître la protection tarifaire. Les produits américains et européens pourraient donc venir directement concurrencer les produits marocains.
Du coup, les entreprises marocaines se doivent de développer leur compétitivité. Une compétitivité qui passe, comme l’indique la banque mondiale, par des « éléments aussi divers que la compétitivité du taux de change, la stabilité du cadre macroéconomique, le coût de la main d’œuvre (et son niveau de qualification), l’innovation, la qualité des infrastructures, le respect du droit ou bien encore la performance des services publics. »
De plus, pour un pays dont l’avantage est principalement lié à la situation géographique - qui facilite l’exportation - la logistique doit absolument permettre « de réduire les coûts de transaction et améliorer l’efficacité des échanges internationaux. » Car pour le moment « les coûts logistiques totaux représentent au minimum 25% de la valeur ajoutée créée au Maroc mais ils peuvent atteindre 60%. »
Les entreprises marocaines doivent donc prendre en compte les contraintes de temps, de qualité ou encore de fiabilité pour s’imposer sur le marché international.
D’autant plus que la proximité géographique n’est que relative dans le transport de marchandises. En effet, comme le souligne le rapport provisoire de la Banque Mondiale, « aujourd’hui, une marchandise chargée sur un porte-conteneurs met 19 jours de Singapour à Gênes via Suez (pour une distance de 6397 milles nautiques) mais met 20 jours d’Agadir à Gênes (pour une distance de 1280 milles nautiques). » En outre, les frais portuaires sont plus élevés qu’en Europe.
Malgré tout, la logistique doit permettre aux entreprises marocaines d’améliorer leur compétitivité. Les autorités sont d’ailleurs parfaitement conscientes de ces enjeux. C’est sans doute pourquoi elles se sont investies dans les projets comme le port Tanger-Méditerranée ou d’autoroutes.
Les défis à relever...
1.Contrainteset défis globaux :
Vide institutionnel concernant la logistique et la gestion des chaînes d’approvisionnement,
Contractualisation nécessaire des relations entreprises/administration des douanes,
Présence limitée de fournisseurs tiers de services logistiques,
Utilisation limitée de l’EDI,
Déploiement faible des outils informatiques tout au long des chaînes,
Développement nécessaire de plates-formes logistiques,
2. Contraintes spécifiques au transport
Ratio qualité/prix du transport interne est faible,
Coût élevé de la traversée Tanger-Algéciras,
Coût du passage portuaire au Maroc,
3. Contraintes en amont des chaînes logistiques
Accès difficile à certains intrants ou matières premières,
Capacité limitée de contractualisation avec les fournisseurs d’intrants,
Gestion parfois difficile des régimes d’importation des intrants,
Manque de fluidité dans les transactions financières (notamment à cause des autorisations nécessaires de la part de l’Office des changes),
4. Contraintes en aval des chaînes logistiques
Normes imposées par les consommateurs,
Visibilité limitée des besoins des consommateurs,
Préservation de l’intégrité du produit tout au long de la chaîne,
5. Contraintes liées aux procédures et à la structure interne des entreprises
Manque d’intégration de toutes les fonctions de l’entreprise,
Délai dans la mise en œuvre de mesure facilitant la chaîne d’approvisionnement,
Manque de ressources techniques spécialisées dans le domaine de la chaîne d’approvisionnement.
Le Maroc bénéficie donc d’une position avantageuse liée à sa situation géographique. Néanmoins, il reste encore beaucoup d’efforts à accomplir en terme de logistique pour les entreprises marocaines afin d’être compétitives sur le marché international.
[i]
Shahrazad- Advance
- Nombre de messages : 29
Age : 36
Points : 3
Date d'inscription : 27/03/2008
Sujets similaires
» La CIA investit le maroc
» Micro crédit au Maroc
» 04/04/2008-ARTISANAT AU MAROC,QUEL ART!!!!!!!!!!!!!!!
» 3/07/2008 - Tide, Pub du Maroc 1969
» Le Maroc a fait des dépenses considérables au Sahara
» Micro crédit au Maroc
» 04/04/2008-ARTISANAT AU MAROC,QUEL ART!!!!!!!!!!!!!!!
» 3/07/2008 - Tide, Pub du Maroc 1969
» Le Maroc a fait des dépenses considérables au Sahara
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|